jeudi 10 janvier 2013

4WD (4 wheel drive) Only

Ou de l'intérêt de ne pas être trop français...

Ceci est un post méa culpa :D

Alors que nous revenions à Lancelin après notre petit périple jusqu'a Jurien bay, je suis pris d'une grande flemme de marcher les 300m de piste avec mon matos pour aller kiter.

Il y a un panneau "4WD only"

Mais la dernière fois que j'ai été naviguer, la piste m'a semblé dure et praticable facilement.

Bonne session de kite, je fais des bons sauts et profite du couché de soleil.

On remballe le matos et on repart.
Et là c'est le drame, la petite monté de rien du tout (2m de long, dénivelé max de 30cm réparti a peu près uniformément sur la distance) est IMPOSSIBLE à passer.

Regard noir d'Olivia "je t'avais dit" ... QUE DIRE?

On tente de prendre de l'élan, de pousser, de pousser par intermittence pour faire "résonner": rien n'y fait!
Je met Olivia au volant, et je pousse (prétendant avoir plus de force, ça reste à prouver !!), sans succès non plus.
2 jours après avoir eu un nouveau VAN, il y a de quoi stresser un peu...

Le van s'enfonce en creusant le sable, et ça va très vite!
Deux allemands supers sympa nous donnent un coup de main, poussent, essaye de conduire le VAN, de le faire monter en marche arrière (c'est une propulsion)

Bien sur, tout ça est sans succès.
Je met sous les roues mes tongs, ma serviette de bain, espérant offrir aux roues le peu d'adhérence qu'il me manque. Le seul résultat obtenu est la destruction de ma serviette !!

Au moment ou un gentil australien équipé d'un HILUX 4wd arrive, on en est a déplacer des paquets d'algues pour créer une route, c'est dire le niveau de désespoir...

Une sangle, une petit coup de moteur HILUX et hop, le VAN franchi les 30cm de sable, et la suite se fait sans encombre... GRAND SOULAGEMENT
C'est pas comme si on avait déja explosé un van!!!

Le mec se barre sans même accepter la petite bière que je lui propose pour le remercier.


Mais ça n'est pas fini!!

Le lendemain soir, 11 janvier, soit la veille au soir de ramener le van au loueur...
Alors que nous manœuvrons dans la ville de Rockingham pour trouver un squat ou dormir, je constate que le trottoir est en fait du sable avec quelques plantes rases.
REBELOTE, une roue arrière est prise dans le sable, et le différentiel non bloquant passe toute la puissance sur la roue en question... PARFAIT
Il est 22h30 (super tard pour les australiens, il fait nuit noire depuis 2h alors que nous sommes en plein été).
On recommence a gratter le sable, tenter d’aplanir, de bourrer du sable dans l'ornière crée par la roue, de glisser la serviette déjà en fort piteux état, de vider 10L d'eau pour mouiller le sable.
Évidemment, tout ceci est d'une efficacité redoutable ... Mais le van reste scotché avec sa roue arrière gauche à 20 cm du revêtement, enfoncé dans le sable, la roue arrière droite est elle bien sur le ciment... mais ne tourne pas a cause du différentiel

Extrait wikipédia:
La faiblesse du différentiel ordinaire réside dans le fait que si une roue du train moteur n’adhère pas (par exemple roue sur la neige, dans la boue), l’ensemble de la transmission du couple se fait sur cette roue, et le véhicule n'avance plus correctement, voire plus du tout. Pour résoudre ce problème, certains différentiels sont conçus pour se limiter à partir d'un certain seuil de glissement (par exemple détectant un écart de couple entre les deux demi arbres fixés aux planétaires), ce sont les différentiels à glissement limité (DGL en français ou LSD pour Limited-Slip Differential en anglais).
Les véhicules tout-terrain utilisent souvent ces dispositifs car ils sont prévus pour aller dans des terrains très meubles (boue, neige, etc.).
Illustration pratique de la théorie, en quelque sorte... :(

Une nana sort de chez elle, attirée par les bruits de moteur et de voix.
Elle est en short culotte et robe de chambre!!
Et direct elle se met a gratter la terre sableuse pour nous aider, trop sympa aussi!!
Elle propose d'apporter des planches pour mettre sous le pneu en la glissant mais ça ne fonctionne pas.
J'ai alors l'idée de soulever le van pour mettre les planches totalement dessous, afin de créer un support dur sur lequel la roue pourra s'appuyer:
Nous voila partis à démonter tout le VAN pour trouver le cric (the jack en anglais), impossible de le trouver...
"Beletus, beletus, au bord de la crise de nerf..."

Je retourne voir notre amie australienne pour lui emprunter son cric.
Un peu d'huile de coude (tout ceci se passe après une grosse session de kite a safety bay) pour lever le van, je pose les deux planches sous le van, colmate en dessous avec du sable, remet un peu d'eau pour alourdir tout ça...

Démarrage du moteur, suspens, engagement de la marche arrière...
...
Dans un soubresaut, le van hésite, trésaille puis finalement recule: VICTOIRE!!

Nous finirons la nuit dans le van sur un parking pour bateau, le camping étant complet...

Bref, pour la prochaine fois, même si c'est plus cher, je veux un 4WD, ou au minimum un cric et 4 planches!!

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